Aujourd’hui, pas de jeu-vidéo ni de manga, mais une personne bien réelle : Danny Avidan.
Chanteur, compositeur, gameur, comédien, que vous pouvez retrouver principalement dans le groupe (pop-rock-électro-humoristique?) Ninja Sex Party, dans lequel il incarne Danny Sexbang, un super-héros un peu looser, très porté sur le sexe, et inlassablement enthousiaste. Il est également membre du trio musical Starbomb (chansons parodiques des univers vidéo-ludiques), et de la chaîne YouTube de gaming Game Grumps.
Pourquoi vous parler spécifiquement de cet énergumène ?
Parce qu’à mon humble avis, Danny renverse pas mal de clichés liés à la représentation du geek, qui est encore souvent négative : renfermés, incapables de s’adresser à une femme (parce que forcément hétéro – mais là n’est pas le sujet), crasseux, pervers, … bref, Jenkins dans South Park. Et renverser les clichés, c’est toujours bien sympa.
Alors, heureusement, il existe des oeuvres qui mettent en avant des personnages plus ou moins geeks de manière avantageuse ; citons parmi elleux : Peter Parker a.k.a Spiderman, Neo de Matrix, ou encore Scott Pilgrim. D’ailleurs, si vous avez des exemples féminins de geeks fictionnelles cools, je suis preneuse ! Spontanément, je pense à Pénélope Garcia dans Esprits Criminels, mais il y en a sûrement plein d’autres.
Je l’ai déjà dit dans de précédents articles et je le redis : les role models et la représentation de certaines catégories de population, surtout les moins visibles et/ou les moins valorisées, c’est vraiment important pour se construire en tant qu’individu fier·e de ce qu’on est.
Bref, revenons-en à notre ami Danny Avidan, aussi cool que Neo, aussi drôle que Scott Pilgrim, et qui porte encore mieux que Spiderman la combinaison moulante. Parce que lui, c’est un vrai geek de la vrai vie, entre gaming et références pop, lectures et synthé eighties.
Il n’y a qu’à aller faire un tour dans la section commentaires sous les vidéos de son groupe Ninja Sex Party pour constater à quel point il inspire les gens par son parcours et sa personnalité atypiques. D’ailleurs, pour un shot de self-love, je vous conseille l’écoute immédiate de Danny don’t you know, où Danny adulte s’adresse à l’adolescent geek qu’il était (et qu’il est toujours) pour l’assurer de sa valeur, malgré son mal-être. Rien de mieux que ces paroles tendres sur un son épique pour se booster le moral.
Danny Don’t You Know, NSP. « Cette vidéo est dédiée à toustes les nerds du monde. Rock on ! »
Ce que j’adore chez ce bonhomme, c’est sa manière toute personnelle et hors des sentiers battus de créer et de vivre sa masculinité, tout en lycra à paillette, eye-liner et libido extravertie – le tout surmonté d’une immense dose d’auto-dérision et d’une bienveillance sans faille (enfin peut-être si, sûrement qu’elle a des failles, c’est un humain après tout – mais bon laissez-moi rêver, zut!).
Et puis, ce rapport décomplexé et ludique à la sexualité et à la sensualité, c’est assez rare pour être souligné (même si en cela je dois admettre que la représentation des femmes dans les clips de NSP pèche carrément. Après, c’est peut-être voulu de jouer avec les clichés, mais ça n’est pas flagrant…). D’ailleurs, je ne sais pas si c’était le but, mais les performances de Danny semblent amener pas mal d’hommes hétéros à se questionner sur leur orientation sexuelle, justement (cf. la section commentaires sous la vidéo ci-dessous) – ce qui est plutôt chou, on va pas se mentir.
Take On Me, a-ha. Cover par NSP.
D’un côté, il y a Danny Sexbang, déjanté et libéré des conventions, de l’autre Danny Avidan, paisible, qui a une rubrique Charity Saturday (« le samedi charité ») sur son instagram (où il propose à sa commu d’aider telle ou telle personne dans le besoin), et qui y partage son amour de la littérature classique (Alice au Pays des Merveilles, Dracula, etc.). Le tout en fait un être humain sacrément attachant.
Euh… Comment ça, j’ai pas parlé de foi, d’Evangile ou de Dieu ? Hum… laissez-moi une seconde…
Un commentaire sous cette même vidéo (ci-dessus : la cover de Take on me) amène cette réflexion amusée :
Comment ça, c’est pas un apport théologique suffisant ?
Ben faudra vous en contenter.
Sinon, vous, c’est qui vos real geeks real heroes IRL ?